Dans le cadre du Parcours Histoire des Arts et du Parcours Citoyen du Brevet des collèges, les classes de 3eA et 3eB se sont rendus le 27 septembre à la Maison d’Izieu. Ils ont visité la Maison et le musée le matin et ont ensuite participé à un atelier sur le thème « Art et Shoah » l’après-midi.

Voici le compte-rendu réalisé par deux élèves de l’Option Citoyenneté et Défense de 3^eA.

Encadrée par Sabine et Miron Zlatin, la Maison d’Izieu est une grande demeure isolée et dissimulée dans les montagnes du département de l’Ain où une centaine d’enfants juifs ont été cachés pendant la Seconde guerre mondiale. Les enfants y avaient beaucoup d’espace, une fontaine pour boire et de la nourriture en abondance. Ils avaient une belle vie malgré la guerre.

Le 6 avril 1944, sur ordre de la Gestapo de Lyon dirigée par Klaus Barbie, 44 enfants et 8 adultes sont déportés à Auschwitz. Une seule d’entre eux reviendra : Léa Feldblum, l’une des encadrantes de la maison.

Le domaine d’Izieu

La Maison d’Izieu est composée de plusieurs salles. La première salle que nous avons visitée exposait les dessins et les bandes dessinées faites par les enfants. La plupart représentent des scènes de guerre entre cow-boys et indiens, d’autres des cartes d'anniversaire.

À l’étage se trouve la salle de classe car plusieurs des enfants étaient en primaire et au collège. La classe était dirigée par une institutrice : Gabrielle Perrier.

À l’étage se situent aussi les anciens dortoirs où sont exposées aujourd’hui les photos des enfants d’Izieu. Tous sourient. Le parcours des enfants est ainsi expliqué sous leurs photos et indique qu’ils sont tous morts à Auschwitz. D’après les rapports : 44 enfants (âgés de 5 à 17 ans) et 7 adultes ont été assassinés. On parlait à l’époque de « têtes », car ils étaient considérés comme des bêtes.

Après la rafle

Après la guerre, le régime nazi a été jugé via ses membres de haut rang au tribunal international militaire créé le 26 juin 1945 par l’ONU.

Les hauts dignitaires nazis seront jugés pour crime contre l’humanité et crime de guerre. Le procès de Klaus Barbie aura lieu des années plus tard suite à sa fuite en Argentine où il sera retrouvé en 1983 grâce aux recherches des époux Klarsfeld.

L’atelier « Art et Shoah » 

L’après-midi, nous avons participé à un atelier sur le thème « Art et Shoah » : à partir de poèmes, dessins, tableaux et œuvres musicales créés pendant et après la Shoah, nous avons réfléchi au contexte de production et au message transmis par les artistes puis nous avons, par groupe de quatre élèves, présenté ces artistes à l’oral aux autres groupes.

Charly Lobjoie et Raphael Vanholder-Renard, 3e A.